Ambitions régionales et chantiers prioritaires
Exportateur d'électricité, modèle de développement environnemental


Sièges de la Sodeci et de la CIE, à Abidjan

L'UN DES TROIS PLUS IMPORTANTS SYSTÈMES ÉLECTRIQUES D'AFRIQUE DE L'OUEST


En 2012, la capacité de production d'électricité en Côte d'Ivoire est de 1421 MW, répartie entre thermique (817 MW) et hydroélectrique (604 MW). Une société concessionnaire, la CIE (Compagnie ivoirienne d'électricité), assure le service public de l'électricité, avec le monopole du transport et de la distribution. Elle exploite et entretient l'ensemble du parc de production hydraulique (cinq barrages) ainsi qu'une centrale thermique de 100 MW. Deux producteurs indépendants, Azito Énergie (206 MW) et Ciprel (321 MW), fournissent le complément, ainsi qu'un prestataire, avec sa propre centrale à gaz ou des groupes électrogènes (Aggreko). Azito, Ciprel et la CIE assurent chacun environ un tiers de la production nationale.


AU COEUR DU PÔLE ÉNERGÉTIQUE RÉGIONAL


La Côte d'Ivoire exporte depuis 1984 son électricité vers les pays voisins. Des lignes à haute tension la relient au Ghana, au Togo, au Bénin, au Burkina Faso et au Mali. Elles permettent à la CIE - et donc à la Côte d'Ivoire - d'exporter de l'électricité vers ces pays. De nouvelles lignes sont prévues vers la Guinée, via le Liberia et la Sierra Leone. Avec la mise en oeuvre progressive du West African Power Pool (WAPP) au sein des quinze pays membres de la Cedeao, le rôle de pôle énergétique régional de la Côte d'Ivoire prendra une nouvelle dimension.

 

GÉNÉRALISER L'ACCÈS À L'« OR BLEU »


Même si les données officielles font état d'un taux d'accès à l'eau potable satisfaisant (de l'ordre de 70 % à 75 %) comparé à la moyenne régionale, de fortes disparités subsistent entre les communautés urbaines et villageoises. L'objectif du PND ivoirien est de porter le taux national à 82,5 % en 2015, grâce à des investissements estimés à 600 milliards de F CFA. En comparaison, les sommes allouées jusque-là au secteur sont insignifiantes : environ 36 milliards de F CFA au total au cours de la dernière décennie.

VERS UN DOUBLEMENT DE LA PRODUCTION D'ÉLECTRICITÉ


Au total, le gouvernement a programmé 175 projets de développement du secteur, mobilisant un financement de 9 514 milliards de F CFA, dont 70 % d'investissements privés et 30 % de fonds publics. Ils porteront la puissance installée du pays à 2 500 MW en cinq ans. Au rang des plus importants figure le barrage hydroélectrique de Soubré, financé par la banque chinoise Eximbank. D'une capacité de 275 MW, il doit être opérationnel en 2017. D'ici là, Ciprel portera sa capacité de production à 543 MW, Azito Énergie sera passé à 427 MW et la construction d'une nouvelle centrale à Abatta, près d'Abidjan, ajoutera 330 MW supplémentaires. Chacun de ces projets fait l'objet d'un PPP avec différents acteurs internationaux, parmi lesquels l'américain Contour Global. La majorité des centrales thermiques valorise le gaz naturel extrait dans le pays. »


AMÉLIORER LE CADRE DE VIE


Parmi les grands engagements du programme de gouvernement « Vivre ensemble » figure en bonne place celui de « Donner aux générations présentes et futures un cadre de vie sain et durable ». L'objectif affiché du PND est de donner accès à un assainissement de base à 60 % de la population d'ici à 2015. D'où la création, à la fin 2012, d'un ministère à part entière de l'Environnement, de la Salubrité urbaine et du Développement durable, dont la mesure sans doute la plus symbolique a été, en mai 2013, d'interdire les sachets en plastique, non biodégradables. Gaspillage alimentaire, réduction de l'utilisation du mercure dans l'orpaillage ou encore mise à disposition de matériels de collecte de déchets ménagers font également partie de son programme. »