Economie en chiffres
Secteur primaire
Agriculture, élevage, pêche et forêt génèrent 66% des recettes d'exportation, constituent 27% du PIB et emploient les 2/3 de la population active. Principales cultures d'exportation: Cacao et café (qui représentent ensemble 40% des recettes d'exportation), huile de palme, latex, coton, sucre, fruits frais (ananas, banane). Suite de la rubrique economie
Cacao:
1er producteur et exportateur mondial, avec une production annuelle de l'ordre de 1 200 000 tonnes. 1,5 millions d'hectares de petites plantations familiales. 350 000 tonnes transformées sur place.
Café:
6ème producteur mondial : 188 000 tonnes produites en 1999 et 185 000 exportées. 1 million d'hectares de petites plantation familiales de variété robusta.
Huile de palme:
200 000 hectares de palmeraies de variétés sélectionnés dont 140 000 hectares de plantations villageoise et 60 000 hectares d'ensemble agro-industriels. 14 huileries. Potentiel de production : 300 000 tonnes d'huile de palme brute par an.
Latex:
70 000 hectares d'hévéa dont 42 000 d'ensembles agro-industriels et 28 000 en secteurs villageois. Potentiel de production actuel: 110 000 tonnes de latex par an (7 ème producteur mondial). La productivité est la plus élevée au monde (1675 kg/ha) pour les nouvelles variétés plantées.
200 000 à 280 000 tonnes de coton-graine soit 155 000 tonnes de coton fibres produites annuellement en plantations villageoises. Entièrement absorbées par l'industrie textile locale (filature, tissage, impression, confection) 3ème producteur africain. Meilleur rendement africain à l'engrenage.
Canne à sucre:
Culture principalement en plantations industrielles, dans le Centre et le Nord du pays en zones de savane. 20 000 hectares. 1 200 000 tonnes de canne, assurant une production annuelle de 120 000 à 135 000 tonnes.
Fruits frais:
215 000 tonnes d'ananas produites en 1998 (2ème exportateur africain) 225 000 tonnes de bananes produites ( 1er exportateur ACP). Produits sur 20 000 hectares de petites et moyennes plantations, principalement dans le Sud-est du pays. Mangues (10 000 tonnes / an exportées).
Autres produits agricoles:
- Tabac ( 300 tonnes)
- Agrumes (500 000 tonnes )
- Riz paddy ( 1 000 000 tonnes)
- Maïs ( 550 000 tonnes )
- Taro ( 500 000 tonnes)
- Igname (2 300 000 tonnes 4ème producteur mondial)
- Manioc ( 1 700 000 tonnes)
- Bananes plantain (1 350 000 tonnes)
- Arachides (145 000 tonnes)
- Noix de cajou (50 000 tonnes)
- Noix de cola (35 000 tonnes premier exportateur mondial)
- KaritŽ ( 10 000 tonnes)
Forêt:
3,7 millions d'hectares de forêt contre 15 millions en 1960 du fait de l'exploitation intensive et d'une agriculture itinérante détruisant quelque 300 000 hectares par an. Production 2 500 000 tonnes de grumes. Programmes de reforestation en cours (20 000 ha / an)
Huiles essentielles d'agrumes
( 1500 en 1997) 2 ème exportateur mondial d'huile de bergamote Coco râpé (1/3 de la production mondiale) 130 000 tonnes et huile de coprah (15 000 tonnes) Fruits en jus et séchés.
Elevage:
1% du PIB. Cheptel estimé à 1 250 000 bovins, 2 300 000 ovins et caprins, 400 000 porcin, 26 000 000 de volailles. Production annuelle de viandes et abats 90 000 tonnes, production en volailles 25 000 tonnes.
Pêche:
70 000 tonnes pêchées en 1995 dont 2/3 par la pêche artisanale ( 14 milliards FCFA) et 1/3 par la pêche industrielle (pour 6 milliards FCFA ). 1er exportateur africain et 2 èmeexportateur mondial de conserves de thon (50 000 tonnes).
Secteur secondaire
Depuis la dévaluation du franc CFA en 1994, un secteur industriel axé sur la substitution aux produits d'importation et la transformation des produits agricoles se développe en Côte d'Ivoire. Dominé par l'agro-industrie, il a notamment conquis de nombreux marchés à l'exportation sur le continent africain. Il constitue aujourd'hui 21,5% du PIB, contre 27% au primaire et 44% au tertiaire.
ENERGIE:
Electricité
3975 GWh produits en 1997 (dont 1867 GWh en provenance des 5 centrales hydroélectriques et 2099 GWh des centrales thermiques). L'utilisation du gaz naturel en provenance de l'exploitation off-shore sera effective dans de brefs délais. La consommation actuelle de 2516 GWh/an croit de 10 à 12% annuellement.
La production et le développement sont le fait de l'Energie Electrique de Côte d'Ivoire (EECI , Etat de Côte d'Ivoire), la distribution étant assurée depuis 1990 par la Compagnie Ivoirienne d'Electricité (CIE, groupe Bouygues). Grâce à ses programmes d'équipement et à l'interconnexion des réseaux, la Côte d'Ivoire exporte de l'électricité vers les pays voisins: Ghana, Burkina Faso, Mali, Togo, Bénin.
Hydrocarbures
Le bassin pétrolier off-shore s'étend sur 53 000 km2. 80% des gisements sont situés entre 2000 et 3000m de profondeur. Découverts en 1993 et 1994, les 2 gisements Lion et Panthère ont une productibilité annuelle de 3,4 millions de tonnes, pour une consommation de 900 000 tonnes. La production de gaz atteint les 27 milliards de BTU(British Thermal Unit). L'autosuffisance énergétique de la Côte d'Ivoire est assurée pour une douzaine d'années.
Mines
Actuellement 2 principaux gisement d'or (2,5 tonnes / an), auxquels s'ajoute l'exploitation artisanale. 2 gisements de DIAMANTS exploités artisanalement. Exploitation prochaine du NICKEL latéritique et magnésien (400 millions de tonnes de réserves) , dans l'Ouest. Autres réserves: fer, bauxite, manganèse, sables de verrerie, pierres ornementales.
Industries manufacturières:
La croissance depuis 1994 dépasse 20% dans certaines branches, en particulier les préparations alimentaires.
Cacao:
25% des fèves sont transformées localement. L'objectif est de porter cette proportion à 50% d'ici l'an 3 ans.
Café:
De 20%, la proportion de production transformée doit atteindre 50% dans les 10 ans ˆ venir.
Oléagineux:
260 000 tonnes d'huile de palme brute produites localement. 50% expédiées en Europe. 50% utilisés en préparation alimentaires et cosmétiques. Sont également produits: palmiste (20 000 T), coprah (260 000 T). Triturées localement: graines de coton (25 000 T d'huile/an), de soja (850 T) et de karité (2000 T de beurre). Outre les huiles, les tourteaux sont utilisées pour l'élevage. la production de coco râpé 130 000 tonnes s'exporte entièrement.
Brasserie:
900 000 hectolitres de bière, 300 000 hectolitres de boissons gazeuses.
Minoterie:
170 000 tonnes de farines fabriquées annuellement à partir de 220 000 tonnes de blé importé. Effort de substitution partielle du blé par des produits locaux (manioc notamment).
Conserves de poisson:
55 000 tonnes de thon mises en boîte.
Riz:
600 000 tonnes de paddy local et de riz cargo importés sont décortiquées localement. De fortes quantités de riz produites dans l'Ouest et le Centre sont autoconsommées.
Sucre:
Canne cultivée dans le Nord et transformée sur place: 120 000 à 135 000 tonnes de sucre pa an dont 15 à 20 000 exportées.
Autres industries alimentaires: Conserves et jus de fruit - laitages - confiserie - boissons.
Textiles:
Filière totalement intégrée, des plantations de coton aux filatures tissages. Chiffre d'affaire annuel: 170 millions FCFA.
Bois:
Destinées à promouvoir une meilleure gestion de la forêt, des mesures de restriction des exportations de grumes (300 000 m3 /an) favorisent le développement de la transformation locale.
Chimie:
Forte hausse: +20% pour le caoutchouc, +34% pour les produits divers (phytosanitaires, engrais, peintures et laques, etc.)
Emballage et conditionnement:
Secteur actif et diversifié: sacs de jute et polypropyléne, emballages en alluminium, cartons imprimés, contenants en plastique. L'agro-industrie locale absorbe 70% de la production.
Autres industries:
Ciment et matériaux de construction, mécanique et montage, matériel électrique, édition et papeterie, froid industriel, etc.
Secteur tertiaire
En hausse de 5% l'an, ce secteur fournit 44% du PIB à travers le commerce de gros et détail, les transports, les services financiers et les télécommunications.
Transports routiers:
Le réseau le plus développé d'Afrique de l'Ouest. 70 000 km de routes carossables à 90% en toutes saisons, dont 7000 km bitumés. Ce réseau dense facilite les échanges de produits agricoles et industriels. 7600 véhicules neufs vendus en 1997 et 8480 en 1995-96. Avec 45% des véhicules neufs vendus, le Japon demeure le premier fournisseur devant la France (26,5%) et la Corée (17,2%). Plus de 21 000 véhicules d'occasions ont été importés.
Transports ferroviaires:
638 km de voie en territoire ivoirien sur les 1260 km du trajet Abidjan - Ouagadougou (Burkina Faso). 262 000 ageurs et 529 000 tonnes de marchandises transportés par an.
Transports maritimes:
Le port d'Abidjan est l'un des plus importants d'Afrique. D'importantes extensions sont prévues pour traiter un trafic de 20 millions de tonnes, à l'horizon 2005 avec 28 postes à quai, 14 terminaux spécialisés, 120 ha de magasins et 23 ha de terre pleins. Il traite 15 millions de tonnes par an, soit 90% des importations et exportations de la Côte d'Ivoire. Le port de San Pédro à l'Ouest est spécialisé dans l'exportation de bois. Il traite 1 million de tonnes, dont 84% àl'exportation.
Transports aériens:
27 aéroports dont 3 de classe internationale (Abidjan, Yamoussoukro, Bouaké). 20 compagnies aériennes desservent régulièrement Abidjan dont le trafic passager approche 1 100 000 / an. Air Afrique et Air France assurent la majorité du trafic international. Air Ivoire, compagnie nationale, dessert une dizaine de ville à l'intérieur et les capitales des pays limitrophes.
Postes:
La couverture du pays en bureaux de poste est très bien assurée. Le système est structuré en boîtes postales. Le courrier express est traité par des sociétés nationales et internationales.
Télécommunication:
Privatisée depuis 1997, Côte d'Ivoire TELECOM possède un parc de 150 000 lignes fixes avec une numérisation à 75% du réseau. 70 000 demandes sont actuellement en attente. La téléphonie cellulaire se développe rapidement. Démarrée fin 96 avec 3 opérateurs, elle comptait prés de 200 000 abonnés en janvier 2000. A la même date, 30 000 personnes étaient reliées à l'Internet. La couverture totale du pays en ondes radio et TV est une réalité. Un réseau domestique de communication par satellite sera bientôt mis en place.
Commerce extérieur:
Maillon essentiel de l'économie ivoirienne, le commerce extérieur est surtout constitué de café, cacao et produits agricoles à l'exportation, produits manufacturés, riz et blé à l'importation.
Importations CAF | Exportations FOB |
1599 milliards FCFA en 1996 | 2413 milliards FCFA en 1996 |
17839milliards FCFA en 1999 | 2667 milliards FCFA en 1999 |
Taux de couverture FOB-CAF | |
151% en 1996 | |
151% en 1999 |
SECTEUR BANCAIRE
15 Banques et établissements financiers totalisent 170 guichets sur l'ensemble du pays et réalisent 65% du résultat net des 15 pays de l'UEMOA avec 11,3 milliards FF (11 300 milliards FCFA) de crédits collectés autant de crédits distribués. 26 Compagnies d'assurances opèrent dans le pays. La Bourse des Valeurs d'Abidjan, active grâce aux privatisations est devenue Bourse Régionale des Valeurs Mobilières, BRVM depuis 1997.
ECHANGE AVEC LA FRANCE
En 1999, les exportations de la Côte d'Ivoire vers la France se chiffraient à 4,5 milliards FF et les importations de produits français en Côte d'Ivoire à 4,8 milliards, contre respectivement 5 milliards et 5,3 milliards en 1998. Le volume global en 1999 s'établit donc à 9,3 milliards FF, en baisse de 9,7% par rapport à 1998. La Côte d'Ivoire est le deuxième fournisseur de la France en Afrique Sub-Saharienne, après le Nigeria mais devant l'Afrique du Sud. Toujours en Afrique subsaharienne, elle est le deuxième client de la France après l’Afrique du Sud mais devant le Nigéria. Au plan mondial, la Côte d'Ivoire est le 43ème client de la France et son 34ème fournisseur. La France est le 1er client de la Côte d'Ivoire et son 1er fournisseur. LA COTE D'IVOIRE EXPORTE VERS LA FRANCE Principalement des fèves de cacao, du café vert, des ananas et bananes, du thon en conserve, du caoutchouc LA COTE D'IVOIRE IMPORTE DE FRANCE Principalement des machines, des médicaments, des métaux communs, des produits laitiers et des voitures, des papiers et carton, des plastiques, des produits chimiques.